Retrouvez ici les thématiques et le dossier de candidature pour l'édition 2021 du Prix des droits de l'Homme de la République française.

Mis à jour le 23 juin 2022

Pour l'édition 2021 du Prix des droits de l'Homme de la République française, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a décidé de récompenser des projets portant sur deux thèmes : 

  • Covid-19 et défense des droits humains 
  • Education - un bien commun, un droit fondamental.

Thème 1 : Covid-19 et défense des droits humains 

La crise sanitaire mondiale a jeté une lumière crue sur les difficultés particulières auxquelles sont confrontées les personnes vulnérables ou défavorisées au regard de la réalisation des droits humains, consacrés par les instruments internationaux des droits de l’Homme.

Les diverses mesures mises en place par les États pour lutter contre la pandémie, et les restrictions qu’elles ont engendrées, ont révélé et accru les inégalités socio-économiques, exposant gravement les populations les plus vulnérables à des violations des droits humains. Les situations d’extrême pauvreté se sont largement amplifiées et aggravées.

Les groupes dits vulnérables ou en marge de la société, qui en temps ordinaire sont moins susceptibles de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux, ont vu, avec la pandémie, se renforcer les obstacles pour accéder aux droits. La lutte contre les exclusions est un combat pour la concrétisation de la dignité humaine. Elle suppose de lutter contre l’extrême pauvreté, contre les stéréotypes et violences de genre, mais aussi de s’attacher à lever les barrières qui font obstacle à la pleine et effective participation à la société des personnes en situation de handicap, sur un pied d’égalité avec les autres. Elle commande ainsi d’intégrer la dimension sexo-spécifique tenant aux enjeux pour les filles et les femmes.

Le Prix des droits de l’Homme entend récompenser tout projet visant à défendre l’effectivité des droits humains dans le contexte des restrictions imposées par la lutte contre la pandémie. Seront particulièrement appréciés les projets s’attachant à l’accès aux droits des personnes dites vulnérables ou des populations défavorisées, dans une logique de lutte contre les exclusions.

Lauréat 

  • Mary James Gill, Pakistan (Thème 1) ;

Mentions spéciales 

  • Assocation Meilleur avenir pour nos enfants (AMANE), Maroc ;
  • Federation of Woman Lawyers, Lesotho ;
  • Corporation Sisma Mujer, Colombie ;

Thème 2 : Education - un bien commun, un droit fondamental

L’éducation n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est un droit dont la réalisation influe directement sur l’exercice de tous les autres droits. L’éducation est l’un des outils les plus puissants pour sortir de la pauvreté les enfants et les adultes socialement exclus et faciliter leur insertion dans la société ; elle réduit les inégalités dont sont victimes les filles et les femmes.

La pandémie de Covid-19 a fait subir aux systèmes éducatifs un choc sans précédent dans l’histoire, bouleversant la vie de près de 1,6 milliard d’élèves et d’étudiants dans plus de 190 pays sur tous les continents. Selon un rapport des Nations Unies, les fermetures d’écoles et d’autres lieux d’apprentissage ont concerné 94 % de la population scolarisée mondiale, et jusqu’à 99 % dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur.

La crise a exacerbé les disparités éducatives existantes, constituant alors un terreau pour le renforcement des inégalités de manière plus générale. Aujourd'hui, selon l’UNESCO, plus de 262 millions d'enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés. Six enfants sur dix n'acquièrent toujours pas, après plusieurs années d’études, les compétences de base en lecture, en écriture et en calcul. La majorité de ces enfants exclus de l’école sont des filles.

Tout ceci contribue à alimenter la pauvreté et la marginalisation. Il n’est en effet plus besoin de démontrer que l’accès à l’école permet d’acquérir des compétences et des connaissances pour pouvoir choisir son avenir et ainsi briser le cycle de la pauvreté et sa transmission d'une génération à la suivante. De même, la scolarisation continue des filles est particulièrement bénéfique pour le progrès social et économique d’un pays.

Dans cet esprit, peuvent faire acte de candidature les personnes ou organisations non gouvernementales portant un ou plusieurs projets de terrain visant à assurer une éducation équitable aux filles et aux garçons, qui inclut les enfants issus des minorités, en situation de grande pauvreté ou encore de handicap. Peuvent également être éligibles des organisations travaillant à améliorer la qualité de l’enseignement via l’implication de la communauté et le soutien à la formation des enseignants, ou encore des projets visant à garantir un suivi sur le long terme, c’est-à-dire offrir aux enfants une éducation de qualité le plus tôt possible et le plus longtemps possible.

Lauréats

  • Association Mivaotra, France ;
  • Structure d’aide et de réinsertion des détenus et enfants en difficulté (SARED), Niger ;
  • People Organization for planing and education (POPE), Inde ;
  • Just Grace NPC, Afrique du Sud.

Mentions spéciales 

  • Street Child France, France  ;
  • Manas Rivista Social e Feminista, Mozambique ;
  • Mirza Dinnayi, Allemagne-Iraq ;
  • Combite pour la paix et le développement, Haïti ;
  • ADRA France, France.