La CNCDH en deux mots
Assimilée à une Autorité administrative indépendante, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) est l'Institution nationale de promotion et de protection des droits de l'homme, accréditée auprès des Nations Unies.
Elle remplit en toute indépendance, auprès du Gouvernement et du Parlement, une mission de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’Homme, du droit et de l’action humanitaire, et une mission contrôle du respect par la France de ses engagements en la matière. Elle a en outre un rôle d'éducation aux droits humains.
La CNCDH fonde son action sur trois grands principes : l'indépendance, le pluralisme et la vigilance.
[Découvrez ci-dessous un court film d'animation présentant la CNCDH.]
Transcription de la vidéo
Il s’agit d’un film d’animation, les images dessinées viennent illustrer le propos et les situations évoquées.
La voix off dit :
Vous êtes-vous déjà demandé qui veille au respect des droits de l’homme ?
En France, l’institution dont c’est le rôle est la CNCDH, la Commission Nationale Consultative des droits de l’homme, si vous préférez. La CNCDH est totalement indépendante.
Elle est composée de 64 membres très différents. On y trouve des associations, des juristes, des syndicats, des universitaires, des représentants des religions et bien d’autres.
Elle est née juste après la seconde guerre mondiale. En 1947, en matière de Droits de l'Homme, on avait quelques besoins…
C'est ainsi que son premier président, René Cassin, participe pour la France à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
Et aujourd’hui ? C'est vrai, les sujets de manquent pas…
En France, il y a 4 millions de personnes mal logées.
80 % des enfants vivant en bidonvilles et en squats ne sont pas scolarisés.
80% des femmes handicapées ont été victimes de violences.
On compte plus de 100.000 victimes d’esclavage moderne.
Et dans les prisons surpeuplées, les détenus vivent dans des conditions inhumaines…
La CNCDH contrôle le respect par la France de ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme.
Par exemple, elle alerte sur les manquements au droit au logement et dénonce les failles des politiques publiques auprès des Nations Unies.
Mais elle ne se contente pas de dénoncer. Elle dialogue avec les pouvoirs publics et tous les acteurs concernés. Elle formule des recommandations pour que ces droits soient assurés.
Enfin, elle contrôle la mise en œuvre de ces recommandations et de celles portées par les Nations UInies.
Bref, elle accompagne tous les acteurs, les pouvoirs publics, les entreprises, les associations… pour que les choses changent en profondeur.
Enfin, la CNCDH se bat pour que chacun prenne conscience qu’il peut agir pour améliorer le respect des droits de l’homme autour de lui.
« La CNCDH, 70 ans d’expertise au service des droits de l’Homme. Les droits de l’Homme, l’affaire de chacun, l’affaire de tous. »
En cette année anniversaire des 70 ans la Déclaration universelle des droits de l’homme et des 20 ans la Déclaration des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, la CNCDH a décidé d’honorer les défenseurs des droits de l'Homme.
Le jury du Prix des droits de l’Homme, composé de membres de la CNCDH, a établi le palmarès suivant pour l’édition 2018 du Prix des droits de l’Homme de la République française « Liberté, égalité, fraternité ».
Les 5 lauréats sont :
- Un avocat chinois, militant pour les droits de l’Homme ;
- B’Tselem (Centre d’information israëlien sur les droits de l’Homme dans les territoires occupés) et l’association Al Haq, en Israël-Cisjordanie (récompense commune) ;
- Moviemiento nacional de victimas de Estado (MOVICE), en Colombie ;
- Tournons la page Niger, au Niger ;
- Leonid Sudalenko, avocat biélorusse.
Les 5 mentions spéciales sont décernées à :
- Casa del migrante, au Mexique ;
- Bureau pour le volontariat au service de l’enfance et de la santé (BVES), en République démocratique du Congo ;
- Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral (ADHUC), en République du Congo ;
- Fondation Soukhoumi, en Géorgie ;
- Lenin Raghuvanshi, en Inde.
Le prix sera remis le 10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme, par Nicole Belloubet, garde des Sceaux, et Christine Lazerges, présidente du jury et ancienne présidente de la CNCDH, en présence de Magali Lafourcade, secrétaire générale de la CNCDH.