A l'occasion de la journée mondiale des droits de l'Homme, la CNCDH révèle le palmarès de la 35e édition du Prix des droits de l'homme de la République française dont le thème cette année avait trait à la protection des droits sexuels et reproductifs.

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Mis à jour le 9 décembre 2022

Le Prix des droits de l'Homme 

Le Prix des droits de l’Homme de la République française  « Liberté, Égalité, Fraternité » est décerné chaque année depuis 1988 par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Le Prix a vocation à distinguer des actions de terrain et  des projets portant sur la protection et la promotion effectives des droits humains, dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, sans distinction de nationalité ou de frontière.

Le Prix des droits de l'Homme a été remis, ce vendredi 9 décembre, aux lauréats par Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances et Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH.

L'édition 2022 

Pour l’édition 2022 du Prix, un thème unique est proposé : Droits sexuels et reproductifs : protection des droits des personnes LGBTQIA+ et lutte contre les inégalités de genre.

Parce qu’ils appartiennent au corpus des droits humains, les droits sexuels et reproductifs  revêtent les mêmes caractéristiques : ils sont universels, indivisibles et interdépendants. La concrétisation de ces droits concourt à la mise en œuvre des autres libertés fondamentales et des droits de la personne. En vertu du droit international, tous les individus ont le droit de prendre des décisions libres concernant leur sexualité et d’exercer un contrôle à cet égard. Les droits sexuels concernent autant la santé que le bien-être physique, mental et social.

En vertu de ces droits, chacun est libre de décider d’avoir ou non des rapports sexuels, du moment de ces rapports et du genre de son partenaire. Par ailleurs, les droits reproductifs, relatifs à la fécondité, concernent à la fois la santé de la reproduction (fécondation, grossesse, accouchement...) et celle de la non-reproduction (avortement, contraception, stérilité). Ces droits permettent aux individus de décider librement du moment de la reproduction, du nombre souhaité d’enfants ou de l’espacement entre les naissances.

Pourtant, en de nombreux endroits du monde, les personnes LGBTQIA+ ne peuvent pas vivre librement leur orientation sexuelle et leur identité de genre. Ainsi, les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont illégales dans 69 pays, la médicalisation des personnes

transgenres reste la norme dans de très nombreux pays et les procédures de modification de la mention du sexe à l’état-civil sont souvent humiliantes et dégradantes.

De même, dans de nombreux États, les femmes et jeunes filles ne peuvent pas décider de leur propre sexualité. Elles sont victimes de violences sexuelles, de mariages forcés. Elles ne peuvent pas librement choisir d’enfanter ou pas ou déterminer le nombre de grossesses qu’elles veulent vivre ou trouver l’accompagnement dont elles ont besoin en cas de fausses couches, de grossesses pathologiques, ou encore de difficultés du post-partum. La sexualité et la procréation sont encore bien trop souvent contrôlées ou criminalisées.

Lauréats 

  • The Sex Talk Arabic, Egypte
  • CEDESEX, Venezuela
  • Mocha Celis, Argentine
  • STREHA, Albanie

Mentions spéciales 

  • Centre de santé sexuelle Marsa, Liban
  • BIH Pride March, Bosnie-Herzégovine
  • EcoKos Women, Kosovo
  • Réseau Jiko Kinga Mazingira (Rejikima), République démocratie du Congo
  • Femmes d’espoir, Mali

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