Pour la 35e édition du Prix des droits de l'Homme, la CNCDH a choisi de soutenir des projets portant sur les droits sexuels et reproductifs an lien avec les droits des personnes LGBTIQIA+ et les inégalités de genre.

test
Mis à jour le 9 décembre 2022

Pour l’édition 2022 du Prix, un thème unique est proposé : Droits sexuels et reproductifs : protection des droits des personnes LGBTQIA+ et lutte contre les inégalités de genre

Le thème

Parce qu’ils appartiennent au corpus des droits humains, les droits sexuels et reproductifs sont revêtus des mêmes caractéristiques : ils sont universels, indivisibles et interdépendants. La concrétisation de ces droits concourt à la mise en œuvre des autres libertés fondamentales et des droits de la personne, notamment les droits au respect de la vie privée, à la protection contre les violences, à l’éducation et à l’information, à l’égalité, à la protection contre toutes les formes de discrimination ainsi qu’au meilleur état de santé possible. À ce titre, de nombreux instruments et normes internationaux reconnaissent d’importants principes relatifs au genre, à la sexualité et à la procréation.

Ainsi, en vertu du droit international, tous les individus ont le droit de prendre des décisions libres concernant leur sexualité et d’exercer un contrôle à cet égard. Les droits sexuels concernent autant la santé que le bien-être physique, mental et social. En vertu de ces droits, chacun est libre de décider d’avoir ou non des rapports sexuels, du moment de ces rapports et du genre de son partenaire. Par ailleurs, les droits reproductifs, relatifs à la fécondité, concernent à la fois la santé de la reproduction (fécondation, grossesse, accouchement...) et celle de la non-reproduction (avortement, contraception, stérilité). Ces droits permettent aux individus de décider librement du moment de la reproduction, du nombre souhaité d’enfants ou de l’espacement entre les naissances.

Pourtant, en de nombreux endroits du monde, les personnes LGBTQIA+ ne peuvent pas vivre librement leur orientation sexuelle et leur identité de genre. Ainsi, les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont illégales dans 69 pays, la médicalisation des personnes transgenres reste la norme dans de très nombreux pays et les procédures de modification de la mention du sexe à l’état-civil sont souvent humiliantes et dégradantes. De même, dans de nombreux Etats, les femmes et jeunes filles ne peuvent pas décider de leur propre sexualité, elles sont victimes de violences sexuelles, de mariages forcés, et elles ne peuvent pas librement décider d’enfanter ou pas ou déterminer le nombre de grossesses qu’elles veulent vivre ou trouver l’accompagnement dont elles ont besoin en cas de fausses couches, de grossesses pathologiques, ou encore de difficultés du post-partum. Certains États continuent de criminaliser les urgences obstétricales. Plus globalement, les femmes enceintes, celles sur le point d’accoucher et les jeunes mères ont souvent un accès insuffisant aux services de santé. Les menstruations et leur impact sur la vie quotidienne est un sujet encore largement ignoré par les pouvoirs publics. La sexualité et la procréation sont encore bien trop souvent contrôlées ou criminalisées.

Le palmarès

Lauréats 

  • The Sex Talk Arabic, Egypte
  • CEDESEX, Venezuela
  • Mocha Celis, Argentine
  • STREHA, Albanie

Mentions spéciales 

  • Centre de santé sexuelle Marsa, Liban
  • BIH Pride March, Bosnie-Herzégovine
  • EcoKos Women, Kosovo
  • Réseau Jiko Kinga Mazingira (Rejikima), République démocratie du Congo
  • Femmes d’espoir, Mali