En 2025, pour la 38e édition du Prix des droits de l'Homme, la CNCDH récompensera des projets consacrés à l'exploitation et à la traite des enfants.

Mis à jour le 23 mai 2025

Créé en 1988, sous l’impulsion de la CNCDH, le Prix des droits de l'Homme de la République française vise à récompenser des actions de terrain et des projets, individuels ou collectifs, portant sur la protection et la promotion effectives des droits de l’Homme. 

Thème pour l'édition 2025 

Chaque année, des dizaines de millions d’enfants (dans la suite de ce texte enfant s’entend comme une personne âgée de moins de 18 ans conformément à la définition de la Convention internationale des droits de l’enfant) sont victimes de traite et d’exploitation, sans qu’il soit possible d’en évaluer précisément le nombre. Selon le dernier rapport de l’ONUDC (décembre 2024), le nombre global d'enfants victimes de traite et d’exploitation des êtres humains détectés a augmenté de 31 % entre 2019 et 2022, avec une hausse de 38 % enregistrée pour les filles. Le nombre de victime augmente à mesure que la pauvreté, les conflits et le dérèglement climatique rendent davantage de personnes vulnérables à l'exploitation. Les enfants représentent aujourd’hui 38 % des victimes détectées.

Les formes d’exploitation sont très diverses : les enfants peuvent être victimes d’exploitation au travail dans un large éventail de secteurs (agriculture, domesticité, restauration notamment), de contrainte à commettre des infractions (narcotrafic, vols à l’étalage), de contrainte à la mendicité, de trafic d’organes, de mariages forcés, d’enrôlement comme enfants soldats. L'exploitation sexuelle, notamment par la prostitution, la pornographie et la servitude sexuelle, est également très répandue.

Contrairement à certaines idées reçues, plus de la moitié des enfants victimes de traite et d’exploitation le sont dans leur propre pays, et aucun pays n’est épargné par ce type de criminalité, que ce soit en tant que pays d’origine, de transit, de destination, ou parce ce qu'il combine plusieurs ou l'ensemble de ces positions. 

La traite et l’exploitation des enfants sont des phénomènes multiformes et complexes, mais toujours violents, qui continuent de se répandre et d'évoluer à l'intérieur et au-delà des frontières. Aucune tranche d'âge (y compris nouveau-nés, nourrissons, adolescents), aucun genre, aucune nationalité n'est à l'abri de la traite des enfants ; il s'agit d'un phénomène véritablement mondial.

Projets concernés

Peuvent faire acte de candidature les personnes ou organisations non gouvernementales portant un ou plusieurs projets de terrain s’appuyant sur l’approche fondée sur les droits de l’homme et qui visent à prévenir et lutter contre la traite et l’exploitation des enfants.

Seront valorisés les dossiers qui, dans le respect des droits de l’enfant, visent à :

  • assurer un accompagnement global des jeunes ;
  • mettre en œuvre des actions transformatrices et réparatrices ;
  • assurer la participation active des enfants eux-mêmes au projet.

Les projets présentés porteront sur la défense et la protection des enfants contre la traite et l’exploitation grâce à des programmes notamment :

  • de sensibilisation du grand public et des autorités ;
  • d’identification et d’orientation des victimes ;
  • d’accueil, d’accompagnement et de réhabilitation des enfants victimes ;
  • de formation des acteurs (police, justice, secteur médico-social, éducation….) ;
  • de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre d’outils juridiques ou de développement de politiques publiques de lutte et de prévention ;
  • d’accès à la justice et aux réparations…

Candidature 

Les candidatures devront se conformer au règlement du Prix.

Le règlement du Prix est consultable en ligne

Les candidats devront impérativement adresser leur dossier complet, avant la date limite de dépôt du 14 septembre 2025.