Dans cet avis, la CNCDH alerte sur le fait que l'évolution économique et sociale a placé une partie de la population dans une situation de précarité économique entraînant une exclusion telle qu'elle ne puisse plus faire valoir pleinement ses libertés et ses droits fondamentaux.

Mis à jour le 26 janvier 2022

La solidarité nationale, publique et privée, n'est plus suffisante en dépit de son efficacité immédiate, car elle pourrait créer une condition et des mentalités d'assistés.

La CNCDH estime que les droits de l'homme sont interdépendants, et donc indivisibles.

Prenant acte des efforts déjà entrepris, la CNCDH souhaite que la lutte contre la grande pauvreté et les précarités qui en découlent, fasse l'objet d'une politique nationale concertée, notamment avec les associations, sous la forme d'une loi d'orientation.

Elle suggère la création d'une instance interministérielle ayant pour mission d'en suivre la coordination et la mise en œuvre par les pouvoirs publics, particulièrement dans les domaines de l'éducation, de la formation et l'emploi, des ressources financières, du logement, et de la santé.

La lutte contre la grande pauvreté repose aussi sur la participation de ces populations à l'exercice progressif de leurs responsabilités et d'une citoyenneté à part entière, ceci notamment, à travers la vie associative; l'écoute, la médiation et l'accès effectif à la justice et; la meilleure connaissance et reconnaissance de leurs droits et la garantie de moyens permettant de les exercer.

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