Rappelant que les droits de l'Homme constituent un élément fondamental de la diplomatie, la CNCDH, à la suite de son étude approfondie sur la diplomatie et les droits de l'Homme, synthétise dans son avis ses recommandations autour de huit axes devant guider l'action diplomatique.

Mis à jour le 26 janvier 2022

Le premier axe souligne l'impératif de cohérence des autorités française entre la politique étrangère et la politique interne. Afin de renforcer la crédibilité de son action diplomatique, la France doit s'engager juridiquement en faveur des droits de l'homme sur le plan international, traduire concrètement ces engagements dans sa législation interne et sa pratique et adopter un plan national d'action sur les droits de l'Homme. Son action devra par ailleurs être constante dans ses principes et objectifs au sein des différentes enceintes internationales et régionales.

Un deuxième axe préconise à la France de poursuivre une démarche dynamique visant à faire des droits de l'homme un enjeu transversal de la politique étrangère, tant dans sa diplomatie multilatérale que bilatérale.

Un troisième axe ouvre la diplomatie des droits de l'homme à la société civile. L'action française doit apporter un soutien institutionnel aux ONG, à la société civile et aux victimes de violations des droits de l'homme dans le monde.

Un quatrième axe vise au renforcement des vecteurs d'influence sur lesquels s'appuie l'action diplomatique française tels que l'existence d'un réseau diplomatique et consulaire particulièrement étendu; l’expérience d’initiatives mobilisatrices; une présence active sur le terrain culturel et linguistique et un financement adéquat correspondant au rôle moteur qu’entend jouer la France.

Un cinquième axe souligne l'impératif d'expertise en matière de droits de l'homme.

Un sixième axe préconise la définition d'une stratégie française des droits de l'homme visant à renforcer la cohérence de l'action, à déterminer des priorités thématiques et géographiques, à valoriser la spécificité française et à renforcer la visibilité de la politique étrangère de la France.

Un septième axe recommande au gouvernement la préparation et la diffusion d'un rapport annuel sur la politique étrangère française et les droits de l'homme.

Enfin, un huitième et dernier axe recommande la création d’un «Institut français des droits de l'homme» afin de développer des activités de recherche, de consultation, de réflexion et de coopération.

La CNCDH a ainsi formulé plusieurs recommandations qui s’inscrivent dans ces huit axes et qui portent sur la diplomatie multilatérale, la diplomatie bilatérale et les acteurs de la diplomatie.

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