A la demande des membres de la CNCDH, la présidente de l'Institution, Christine Lazerges, a adressé une lettre au Président de la République jeudi 21 novembre concernant la situation des réfugiés syriens.

Mis à jour le 26 janvier 2022

Dans le cadre de ses travaux en matière de droit européen et international des droits de l’homme, la CNCDH a examiné la question des réfugiés syriens.

En effet, le conflit en Syrie suscite des déplacements de population considérables, principalement dans les pays voisins de la Syrie, entrainant une charge très lourde pour ces pays qui ne disposent pas des capacités sanitaires et sociales pour les accueillir. A la demande des membres de la CNCDH, la Présidente de l'Institution Christine Lazerges, a adressé une lettre au Président de la République jeudi 21 novembre .

S’il importe que la France poursuive ses efforts financiers afin de garantir une assistance humanitaire la plus effective possible aux Syriens, elle devrait également, dans des délais brefs, accueillir sur son territoire des personnes réfugiées particulièrement vulnérables, dans le cadre de programmes d’admission humanitaire et/ou de réinstallation. Le seuil de 500 personnes que la France s'est engagée à accueillir parait en effet modeste face aux besoins des deux millions de réfugiés syriens. De plus, poser l’existence de liens particuliers avec la France comme critère d’admission serait contraire à l’esprit de la Convention de Genève. Cette Convention a aussi toute vocation à s’appliquer aux demandeurs d’asile syriens qui arrivent en France.



De manière générale, il est important que la France prenne pleinement sa part dans l’accueil des personnes qui fuient le conflit syrien, au même titre que d’autres pays européens comme l’Allemagne et la Suède. Les réponses à la crise des réfugiés syriens appellent par ailleurs une démarche européenne commune qui a vocation à s’inscrire dans le respect du droit d’asile et de la Convention européenne des droits de l’homme.

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