Dans un avis adopté le 19 octobre 2023, la Commission nationale consultative des droits de l'homme appelle les pouvoirs publics à se saisir enfin pleinement du problème de la rupture de confiance entre les forces de l'ordre et la population.
Deux ans après le Beauvau de la sécurité, un constat s’impose : la confiance n’est pas rétablie entre la police et certaines catégories de la population. Les événements et violences depuis le début de l’année 2023 en témoignent
La CNCDH s’alarme de la faiblesse, voire de l’absence de réactions du gouvernement face à l’expression de positions inacceptables dans un État de droit, tenues par certains syndicats de police.
La plupart des préoccupations exprimées par la CNCDH en 2021, relatives au rétablissement de la confiance entre la police et la population, demeurent sans réponse.
Il est urgent que les pouvoirs publics se saisissent enfin pleinement du problème.
Dans cet avis, la CNCDH réitère ses recommandations formulées en février 2021.
La CNCDH considère aussi qu'il est essentiel d'aller plus loin pour comprendre les raisons de ce dialogue quasi impossible. Ce qui se joue pour ces populations résidant dans des quartiers difficiles, c'est l’effectivité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et l’effectivité de canaux d’expression démocratique. La CNCDH initie des travaux sur le sujet en proposant en tout premier lieu une journée d’échanges entre des représentants de l’Etat, des forces de l'ordre, des élus locaux et des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville.