La Commission nationale consultative des droits de l'homme adopte à l'unanimité une déclaration dans laquelle elle appelle la France, au sein de l'Union européenne, à défendre avec détermination la mise en œuvre effective du sauvetage des personnes migrantes en Méditerranée.

Plus de 28.000 décès connus depuis 2014, soit 7 à 8 décès par jour depuis 10 ans : la Méditerranée est l'axe migratoire le plus meurtrier du monde.
La CNCDH rappelle que, face à ces drames, le sauvetage de vies humaines devrait être la priorité de tous les acteurs.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) appelle les pouvoirs publics à faire enfin cesser cette situation d’indignité en prenant les mesures qui s’imposent au titre du devoir de recherche et d’assistance aux naufragés.
La CNCDH appelle à :
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mettre en place des dispositifs pour que les Etats rendent des comptes, notamment concernant le respect des droits des personnes lors des contrôles migratoires ;
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faire cesser toutes les stratégies d’obstruction, d’épuisement, voire de criminalisation des ONG de secours en mer ;
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imposer aux compagnies maritimes de former les capitaines de navire à des situations de secours en mer et leur fournir le matériel nécessaire pour le faire ;
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œuvrer en faveur de l’augmentation des capacités de repérage et de sauvetage ;
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soutenir la création d’un mécanisme d’identification et de facilitation du rapatriement des dépouilles.