A la suite d'une nouvelle mission de terrain aux frontières Nord de la France, la CNCDH dresse un même constat : toujours des milliers de migrants aux droits bafoués.

test
Mis à jour le 26 janvier 2022

Dès juillet 2015, la CNCDH dénonçait les conditions inacceptables dans lesquelles des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes vivaient dans la jungle de Calais. Un an plus tard, la CNCDH a réalisé une nouvelle mission de terrain à Calais et dans divers centres d’accueil et d’orientation (CAO), ainsi que de très nombreuses auditions.

« Alors même que les rapports alarmants se sont succédé, émanant des Nations unies, du Conseil de l’Europe, de nombreuses institutions françaises, des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes vivent encore dans la jungle de Calais, dans des conditions intolérables de détresse et de dénuement total, au mépris de leurs droits fondamentaux élémentaires » dénonce Christine Lazerges, présidente de la CNCDH.

Informée par plusieurs de ses membres de l’évolution récente de la situation, la CNCDH a décidé de préparer un avis de suivi. A cette fin, elle a procédé à de nombreuses auditions puis réalisé, les 18 et 19 avril 2016, un nouveau déplacement à Calais et dans sa proche région. Plusieurs délégations de la CNCDH ont également procédé à la visite des centres d’accueil et d’orientation de Montpellier, Strasbourg et du Mans.

Pour la Commission, la défense des droits de l’homme doit être au cœur de toutes les questions relatives à la gestion des migrations, celles-ci concernant au premier chef des êtres humains en situation de grande vulnérabilité et soumis dans la plupart des cas à des discriminations et à des conditions de vie contraires à la dignité humaine. C’est donc avec le souci de mettre au cœur de l’action étatique et des politiques européennes, le respect des libertés et droits fondamentaux des migrants et des demandeurs d’asile que la CNCDH formulera une série de recommandations portant, d’une part, sur la cause fondamentale de « l’impasse de Calais », à savoir le blocage de la frontière franco-britannique (I.) et, d’autre part, sur le respect effectif des droits fondamentaux des personnes présentes à Calais (II.).

À voir aussi