La Commission nationale consultative des droits de l'homme a adopté l'avis "Violences urbaines, périphéries et accès aux droits" dans lequel elle analyse la non effectivité des droits comme raison majeure des violences urbaines.

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Mis à jour le 22 décembre 2024

« Les droits sont dans le quartier. »

« Casser l’enclavement ça pourrait être bien, pour ne plus pourrir entre nous. »

« J’ai pas de droits je crois, ou alors j’en ai, mais je ne les connais pas. Même si je les connaissais, ça ne me servirait à rien. »

Voilà quelques unes des phrases que les jeunes ont partagées avec des membres de la CNCDH lorsque ceux-ci sont allés à Nanterre, Roubaix et Toulouse pour rencontrer jeunes, parents, et acteurs associatifs et institutionnels, dans le cadre de la préparation de l'avis "Violences urbaines, périphéries et accès aux droits".

 "Depuis le milieu des années 1970, les violences urbaines sont devenues un phénomène récurrent en France", avec un dernier épisode particulièrement intense à l'été 2023. Pour rompre ce cycle, la CNCDH considère qu'il est fondamental d'analyser les raisons profondes de cette violence et de cette colère. Pour ce faire, la Commission est allée échanger avec les personnes concernées, pour partir de leur vécu et de leur ressenti. 

Un des premiers constats que fait la CNCDH - que les citations ci-dessus traduisent - est le sentiment des jeunes vivant dans les "périphéries" d'être exclus, stigmatisés, enfermés dans le lieu où ils sont nés, et pas écoutés. 

La CNCDH formule sept recommandations dans son avis : 

  • Lancer une convention citoyenne.
  • Démocratiser l’accès aux transports.
  • Prioriser la lutte contre les inégalités scolaires.
  • Développer les espaces adaptés aux jeunes.
  • Créer des dispositifs dédiés au dialogue.
  • Soutenir la société civile.
  • Restaurer la confiance entre forces de l’ordre et population.

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