Dans un avis adopté en assemblée plénière le jeudi 28 septembre 2023, la Commission nationale consultative des droits de l'homme appelle les pouvoirs publics à inscrire le droit à l'avortement dans la constitution pour que jamais ce droit ne soit remis en cause en France.

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Mis à jour le 28 septembre 2023

La CNCDH rappelle en premier lieu que le droit à l'avortement fait partie des droits sexuels et reproductifs, qui font partie intégrante des droits humains. Ces droits concernent des aspects essentiels de la personne liés à son corps, sa sexualité, sa santé, ses relations affectives, ses choix de parentalité.

La CNCDH fait le constat : 

  • d'une régression du droit à l'avortement dans le monde entier (aux Etats-Unis, en Hongrie, en Italie...)
  • d'une mobilisation des mouvements anti-droits en France 
  • de difficultés éprouvées par de nombreuses femmes pour accéder en pratique à l'IVG 

Elle considère qu'il est essentiel de renforcer le cadre juridique existant pour que jamais le droit à l'IVG ne soit remis en cause en France. 

Parmi plusieurs alternatives, la CNCDH recommande : 

  • d'inscrire le droit à l'IVG dans l'article 1er de la Constitution 
  • d'adopter une formulation qui garantisse un principe de non régression par rapport à l’état du droit actuel ;
  • de poursuivre le processus de constitutionnalisation dans les plus brefs délais, dans le cadre d'une révision dédiée. 

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