Hermétique aux manifestations contre les violences policières, le Parlement a adopté la loi relative à la sécurité publique, un texte inacceptable dénoncé par la Commission nationale consultative des droits de l’homme.

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Mis à jour le 26 janvier 2022

Dans ce contexte, la procédure accélérée retenue pour l’adoption du projet de loi sur la sécurité publique est inapte à répondre aux défis soulevés à la fois par l’accomplissement au quotidien des missions de sécurité publique et par la détérioration des rapports police-citoyens. L’écriture de la réforme, envisagée sous l’angle de la réponse aux revendications policières, a quant à elle totalement occulté les critiques, pourtant vives, de l’action des forces de l’ordre.

Le caractère foisonnant du texte de loi et la diversité des mesures qu’il contient ne permettant pas à la CNCDH de se prononcer de manière exhaustive sur l’ensemble du texte, elle a donc choisi de ne se prononcer que sur les dispositions les plus symptomatiques de l’esprit du texte et des orientations politiques qu’il recèle, en particulier celles relatives à l’usage des armes (I), à la protection de l’identité des dépositaires de l’autorité publique (II) et à l’aggravation de la répression des délits visant les forces de l’ordre (III). La CNCDH se prononce également sur les mesures visant à créer une filière d’activité privée de sécurité armée (IV), à licencier les agents de certaines entreprises de transport dont le comportement serait incompatible avec leurs missions (V), et sur les dispositions modifiant la loi relative à l’état d’urgence (VI). Enfin, la CNCDH s’inquiète des nouvelles prérogatives octroyées aux personnels pénitentiaires en matière de renseignement (VII) et des conditions du suivi des personnes condamnées après leur libération (VIII).

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