Au lendemain d'un nouvel échec de l'adoption formelle par le Conseil de l'Union européenne de la directive sur le devoir de vigilance des entreprises, le président de la CNCDH appelle la France à se mobiliser, et à mobiliser ses partenaires pour que la directive soit adoptée.

4 mars 2024
ThèmeEntreprises
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Mis à jour le 25 juin 2025
Le 28 février 2024, l’adoption formelle de la directive européenne sur le devoir de vigilance en matière de durabilité (CSDDD) a échoué, faute de majorité au Conseil de l’Union européenne.
La France, pourtant moteur historique sur ce sujet, a proposé in extremis de relever le seuil d’application de la directive à 5 000 salariés, contre 500 dans l’accord initial, suscitant incompréhension et inquiétude. Cette position ambiguë va à l’encontre de la dynamique impulsée par la loi française de 2017 et du rôle assumé par la France lors de sa présidence du Conseil de l’UE.
La directive européenne est pourtant une opportunité historique pour harmoniser les règles, protéger les droits humains et l’environnement, et renforcer la sécurité juridique des entreprises dans un cadre compétitif équitable. Elle bénéficie d’un soutien large, allant des syndicats aux investisseurs. La France s’était engagée à soutenir cette directive, comme réaffirmé par le ministre de l’Europe en février. Or, sa posture récente jette un doute sur sa cohérence et sa loyauté dans le processus européen.
Je souhaite ainsi, au nom de la CNCDH, appeler la France à faire preuve de transparence et à se mobiliser de manière résolue en faveur de l’adoption de la directive, y compris auprès de ses homologues.
J’espère pouvoir compter sur votre engagement personnel pour que la France fasse preuve de leadership constructif et soit à la hauteur des enjeux. Cette mobilisation offre l’opportunité pour la France de réaffirmer son attachement aux valeurs fondamentales de l’Union européenne, en plaçant les droits de l’Homme au cœur d’une économie mondiale réellement plus juste et plus durable.
4 mars 2024
ThèmeEntreprises