À la veille de la journée internationale des migrants, dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, le président de la CNCDH appelle la France à prendre des mesures fortes pour garantir une politique d'accueil respectueuse des droits des personnes migrantes à Calais.

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Mis à jour le 16 décembre 2022

Les conditions de vie des personnes exilées à Calais et Grande-Synthe ne cessent de se dégrader, et ce, dans un contexte national et international qui leur est de plus en plus hostile. Les conditions dans lesquelles vivent des milliers de personnes sont indignes, inhumaines et inacceptables.

Le contexte d'insécurité et d'instabilité dans lequel survivent les personnes exilées ainsi que le verrouillage de la frontière renforcent les passages organisés par les trafiquants et la dangerosité des traversées. Combien de morts faudra-t-il pour susciter une réaction à la hauteur des enjeux ?

Nombreux sont les rapports des institutions publiques françaises, des grandes organisations de la société civile, mais aussi des experts indépendants des Nations Unies à avoir documenté ces conditions de vie indignes et inacceptables. Ainsi, les rapporteurs spéciaux des Nations Unies, que ce soit sur les droits de l'homme des migrants, sur la situation des défenseurs des droits l'Homme, sur les droits à l'eau potable et à l'assainissement et sur le logement convenable ont tous dénoncé les conditions de vie inhumaines et exhorté la France à respecter ses obligations en terme d'accueil et d'accès aux droits.

Dans un contexte marqué par la signature d'un nouvel accord entre la France et le Royaume-Uni afin d'améliorer la lutte contre l'immigration irrégulière qui vient durcir encore les contrôles et à la veille des débats qui vont émerger dans le cadre de la future loi sur l'asile et l'immigration, il apparaît indispensable que la France prenne des mesures fortes afin de garantir une politique d'accueil digne et le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes à Calais.

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