Réunie en Assemblée plénière le 21 novembre 2017, la CNCDH a adopté un avis sur les violences de genre et les droits sexuels et reproductifs dans les Outre-mer.

Mis à jour le 29 avril 2021

Réunis en Assemblée plénière le 21 novembre 2017, les membres de la CNCDH ont débattu et adopté un avis sur les violences de genre et les droits sexuels et reproductifs dans les Outre-mer. Ce texte a été publié au JORF n°0281, à retrouver ici

Vous trouverez ci-dessous le résumé, et ci-contre le document à télécharger. 

Pour en savoir plus sur le processus d'élaboration des avis de la CNCDH, cliquez ici. 

 

Avis sur les violences de genre et les droits sexuels et reproductifs dans les Outre-mer

La Commission nationale consultative des droits de l'homme a adopté mardi 21 novembre un nouvel avis dans le cadre de l'étude qu'elle entreprend depuis un an sur l'effectivité des droits fondamentaux dans les Outre-mer. La CNCDH alerte les pouvoirs publics sur les obstacles à la jouissance effective des droits sexuels et reproductifs et les dangers que ces difficultés font peser sur les femmes, les fillettes et les personnes LGBT dans les territoires ultramarins.

Dernier avis adopté par la CNCDH sur la situation des droits de l’Homme dans les Outre-mer : le constat n’est pas positif. En effet, les femmes, les filles et les personnes LGBT rencontrent des difficultés à bénéficier effectivement de leurs droits sexuels et reproductifs.

Que ce soit en raison de préjugés et de stéréotypes de genre, les sociétés ultramarines sont marquées par les violences à l’encontre des femmes, des filles et des personnes LGBT. Ajoutée à l’isolement géographique et au manque de moyens humains et matériels, la vulnérabilité des femmes, des filles et des personnes LGBT les éloigne des dispositifs existants de santé sexuelle et reproductive.

Avec plus d’une vingtaine de recommandations, la CNCDH alerte sur l’ampleur du phénomène. Renforcer la prévention et l’éducation à la sexualité est nécessaire, notamment en milieu scolaire, à condition que de telles actions soient adaptées aux spécificités locales. Il faut également améliorer l’accessibilité de l’offre de soins de proximité et en garantir la continuité pour les victimes de violences de genre. La situation étant rendue particulièrement critique par la faiblesse du tissu associatif, la CNCDH invite les pouvoirs publics à soutenir davantage les associations et les petites structures locales. Enfin, il faut permettre la détection systématique des violences, encourager les victimes à porter plainte et renforcer la réponse pénale.

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